L’achat d’une première propriété est une étape souvent complexe pour les jeunes familles qui désirent troquer leur statut de locataire pour celui de propriétaire. En effet, la forte hausse du marché immobilier des dernières années a su freiner plusieurs acheteurs particulièrement en raison de la somme de départ requise qui en gêne plus d’un. Ainsi, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que la nouvelle annoncée par le Gouvernement afin de faciliter cette importante transaction a été accueillie.
En résumé, il s’agit d’un nouveau programme d’aide à l’achat qui accompagnerait les premiers acheteurs dans leurs démarches. Cet incitatif (IAPP), proposé par le Gouvernement se traduit par un prêt hypothécaire offert par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). L’avantage principal est qu’il ne nécessite pas de remboursement mensuel, ce qui diminue de façon considérable le montant des versements hypothécaires. Ce prêt, qui correspond à 10% de la valeur pour les propriétés neuves et 5% pour les constructions existantes, n’est en fait que remboursable au moment de la vente de la propriété.
Selon les stipulations du Gouvernement, ce sont près de 100 000 foyers qui bénéficieraient de cette nouvelle mesure d’action. Il faut tout de même noter que certaines conditions devront être respectées pour être éligibles au programme.
- Être un premier acheteur
- Faire une mise de fond inférieur à 20% du prix total de la propriété et donc assujettie à une assurance hypothécaire de la SCHL
- Avoir un revenu familial de moins de 120 000$
En plus de cette initiative très intéressante, on y ajouterait une bonification du Régime d’accès à la propriété qui passerait de 25 000$ à 35 000$. Les premiers acheteurs pourront donc aller chercher jusqu’à 35 000$ dans leurs REER soit 10 000$ de plus que maintenant pour amortir l’achat de leur propriété. Un couple pourrait donc retirer jusqu’à 70 000$ de leurs REER afin de couvrir la mise de fond ou pour assumer les divers coûts liés à l’achat d’une nouvelle maison. Le remboursement devrait par la suite s’effectuer dans un délai maximal de 15 ans sans subir de pénalité.
Pour l’instant, on attend toujours la confirmation de plusieurs autres détails concernant ces nouvelles règles, mais selon le Gouvernement, le programme devrait être en place à l’automne 2019.